ANNA KARINA

L’ ACTRICE de Jean-Luc Godard CHANTE au Québec

ACCOMPAGNÉE DE PHILIPPE KATERINE

 

THÉÂTRE OUTREMONT (MONTRÉAL) ET THÉÂTRE LE PETIT CHAMPLAIN (VILLE DE QUÉBEC) DÉCEMBRE 2004.

Spectacles produits par Nadja Productions inc.

 

L’événement Anna Karina au Québec a été un grand succès médiatique.

 

BREFS EXTRAITS DE REVUE DE PRESSE

(question à Anna Karina) : Parmi le lot d’auteurs que l’on vous proposait, vous avez choisi Katerine; pourquoi ?
C’est au cours d’une tournée théâtrale, il y a cinq ans, qu’on me demandait pourquoi je ne ferais pas un autre album. J’étais très réticente. Puis, au cours d’un dîner organisé par des producteurs, j’ai rencontré Philippe Katerine. Le lendemain, j’avais une chanson et trois autres au cours de la semaine.
(question à Katerine) : Vous lui avez offert un bouquet de chansons très éclectique sur le plan musical.
Au début, j’ai pensé ne faire que des ballades ou des chansons mélancoliques, mais je me suis rapidement aperçu qu’Anna n’était pas que mélancolique ou très gaie. Elle oscille plutôt entre les deux. Voilà pourquoi j’ai fait des chansons qui se contredisent parfois, mais qui, au final, brossent un portrait honnête de ce qu’elle est. Claude André, Ici, 2 décembre 2004 (extrait)

En écho à leur album commun, la comédienne Anna Karina et le déroutant Philippe Katerine partagent la scène de ce côté-ci du potage atlantique.
C'est à partir d'une véritable ménagerie sonore qu'Anna Karina semble accorder ses entrevues. En arrière-fond, des musiciens mugissent, gloussent et piaffent, probablement impatients de s'exercer devant un nouveau public. Parmi eux, c'est surtout Philippe Katerine qui fait du tapage non loin du combiné, perfectionnant sans doute encore ce personnage de dandy adolescent qui nous fut révélé dans Les Créatures puis dans L'Homme à trois mains.
D'abord envisagée comme une rencontre éphémère, la collaboration entre ces deux K. se prolonge avec bonheur et spontanéité. Quatre ans après l'album Une histoire d'amour, réalisé par Katerine spécialement pour la voix de Karina, les voilà qui se produisent encore ensemble. L'intérêt du premier pour les univers cinématographiques de Godard et de Gainsbourg, avec qui a travaillé Anna Karina, n'est certainement pas étranger à ce dialogue de générations. C'est ainsi qu'on trouvait sur leur disque la magnifique Jamais je n'ai dit que je t'aimerais toujours, inséparable du film Pierrot le fou, et que le duo se réapproprie maintenant nombre de pièces gainsbourgiennes. Thierry Bissonnette, Voir, 2 décembre 2004 (extrait)

On la dit icône. C'est un peu pour ça d'ailleurs qu'on va la voir. Sauf qu'une fois sortie de l'écran de nos souvenirs de cinéma, Anna Karina, devant nous, n'a rien d'une interprète figée par le temps. Son spectacle est un chant d'amour à la vie, une gorgée de petits bonheurs, où c'est la « petite fille viking », rieuse, spontanée, dansante, qui prend le dessus sur le monstre sacré. Anna K. est plus qu'un souvenir nostalgique, c'est une femme formidablement généreuse à se partager. Avec un de ces doux culots en plus !
Car il en fallait pour se présenter telle qu'elle l'a fait. Sans artifice, sans enveloppe, avec pour seul accompagnement, dans toute la première partie, les 10 doigts de Philippe Eveno, à la guitare ou au piano. Toute vêtue de noir, un foulard argenté au cou, le regard triste parfois, le sourire souvent espiègle – et une sacrée rage de dent ! -, elle s'est livrée fragile, vulnérable, sur le fil du rasoir (sur La Noyée, on a cru qu'elle allait trébucher), enfilant les chansons comme autant de pièces du puzzle de sa vie, de l'intense à l'anecdote (La Petite Lola), du cinéma de la Nouvelle Vague à Gainsbourg, dont Sous le soleil exactement.
  Gilles Carignan, Le Soleil, 7 décembre 2004 (extrait)